RIEN DE CE QUI NE TOUCHE À RIEN NE M'EST TOTALEMENT ÉTRANGER
(Ignominies sans nom, digressions diverses, diatribes haineuses et toutes sortes d'excellentes raisons pour regretter d'avoir un jour appris à lire)

lundi 28 juin 2010

ADIOS AMIGOS !




Bon... Je fais donc l'annonce officielle... Foin de tournage autour du pot, de noyade de piscidés, circonvolutions oiseuses et autres faux-fuyants... Après 10 ans d'une longue maladie et un coma végétatif dépassé, j'ai la profonde douleur de vous faire part de l'avis de décès suivant : Indeh par Denis, c'est mort et enterré. Enjuh ! Comme on dit chez nous dans la Sierra Madre.

Je ne sais donc pas ce qu'il va advenir, la balle étant dans le camp de l'éditeur (Dargaud) qui détient les droits. Différentes pistes sont évoquées, on va voir ce qui en ressortira...

Par voie de conséquence, je crains que Chastity Blaze ne suive la même direction... Je recherche activement un(e) repreneur(euse?). Sachant que la première histoire devrait être entièrement redessinée en 10 pages et non 8. Inutile de dire que les éventuels intéressés doivent apprécier ce genre d'humour, savoir dessiner les demoiselles légères et court vêtues, sans sombrer dans le porno facile, aimer les années 50-60 et la culture populaire américaine, comme on dit chez nous, dans les tableaux de Norman Rockwell. Il ne s'agit donc pas de copier Denis (enfin, si vous en êtes capable, n'hésitez pas à me contacter et je vous épouse sur le champ) mais bien de repartir de zéro, dans le même esprit.

En outre, je suis sur une "chinoiserie" en deux volumes pour Delcourt. "Tching Tchang Tchung Ming Li Foo", comme on dit chez nous, au pays du sourire. Problème : pas de dessinateur sous la main, ni en vue. Marya Smirnoff (ma bien-aimée éditrice) cherche de son côté et me demande si j'ai une idée. La réponse étant :"non". Je relaie donc cette offre via ce blog... J'ai fait deux pages tests (une d'alcôve et une d'action) pour les éventuels candidats. "Faire offre via ce blog qui transmettra", comme on dit chez nous, les chiens écrasés. Ce projet s'adresse plus particulièrement à des dessinateurs réalistes ou semi-réalistes, au trait sensuel, violent et élégant.

NB : Zozos de tout poil s'abstenir, SVP. Pas que ça me dérange mais je n'ai pas vraiment le temps d'en perdre (du temps !) et puis, s'agissant de projets bien avancés auprès d'éditeurs établis, un certain professionalisme est de rigueur. C'est chiant, c'est vrai mais "it's the laaaaaaaaaaaaaaw of the West", comme on dit chez nous, dans les dessins animés de Tex Avery.

jeudi 17 juin 2010

REQUIEM POUR UN CON…

Lundi 14 juin 2010.

La Belgique francophone se réveille avec une gueule de bois en plomb. Un vrai lendemain de veille, sans même avoir fait la fête. Chronique d'une branlée annoncée...

Il fait gris... Sur les écrans de télévision, devant un océan de drapeaux arborant le célèbre « caniche-noir-faisant-le-beau-sur-fond-jaune », un petit homme replet savoure sa victoire. Celle de la Flandre inconsolable qui conserve, à tout jamais, un goût de boue des tranchées de l'Yser au fond de la gorge. La Flandre assiégée, engoncée dans ses fantasmes de persécution et sa paranoïa… La Flandre, citadelle de vertu, assiégée sans fin par les forces maléfiques de la Francophonie et du clientélisme social réunies. La Flandre qui, depuis des décennies, rumine sa rancœur contre les Fransquillons honnis, feignant d'oublier que c'est sa propre bourgeoisie qui l'a oppressée en lui imposant le Français, langue des gens chics et bien nantis, même sur son sol sacré.

Dans son grand lavage de cerveau collectif, Mère Flandre oublie que, pas plus qu'elle la Wallonie ne le parlait, cet idiome latin détesté. Mais, accommodant et bon con, le Wallon s'est adapté à la langue des maîtres économiques du pays, lui…

Et il a bonne mine, maintenant, le Wallon avec son drapeau tricolore qui pend tristement, en pleine débandade. Cocu magnifique, sa femme se barre avec les meubles après avoir vidé les comptes en banque. Il a supplié, quémandé : « laisse-moi au moins un lien avec Bruxelles ! ». Onbespreekbaar ! Non négociable ! AVV-VVK. Tout pour la Flandre, la Flandre pour Elvis… Enfin, Will Tura.

Il n'a plus rien. Il ne comprend pas… Il a pourtant cédé sur tout. Il a abandonné Louvain, les Francophones de Flandre, les Fourons, le recensement, la fixation de cette maudite frontière linguistique… Il a payé et repayé et repayé encore les facilités linguistiques. Tout ça pour quoi ? Par peur de se retrouver belge tout seul. De devoir assumer ce qu'il est… Et il ne s'aime pas, le Belge. Il se sent nul, incapable, bon à rien. Elle le lui a tant répété sa Flamande, qu'il en est convaincu.

Qui pourrait vouloir de lui ? La belle Marianne ? Il n'y croit pas… Ca fait des années qu'elle multiplie les signaux contradictoires. Un jour je te lance des œillades enfiévrées, l'autre je te griffe et je t'arrache le cœur. Elle aussi va le rejeter, cruelle et inconstante comme elle est.

Par-dessus la frontière qui n'aura bientôt plus rien de linguistique, il regarde vers le Nord de… Oui, de quoi au fait ? Comment doit-il dire maintenant ? Territoire ? Réserve ? Bantoustan ? Et le Francophone, qui a su rassembler ses maigres capacités intellectuelles de chômeur congénital pour apprendre l'anglais, entend la voix du grand Winston : « Ce n'est pas la fin, ce n'est même pas le commencement de la fin. Mais c'est, peut-être, la fin du commencement… ».

On devrait toujours écouter les Britanniques se dit-il tristement. Que faire ? Vite, changer de nom ! A mort Jean Dupont ! Leve Jan Vandenbrug ! Ca devrait les décontenancer suffisamment longtemps pour qu'il puisse creuser un tunnel jusqu'à Maubeuge. Le temps que la taal politie (police de la langue) ait flairé le fransquillon qui se cache en lui, il aura largement eu le temps de demander l'asile patronymique à un pays de lait et de miel... comme l'Afghanistan, par exemple. On lui en a tant vanté la qualité des infrastructures routières… Ca ne peut pas être pire qu'ici… Il ne parle pas Néerlandais au moins en Afghanistan ? Si ?...

Il emmènera avec lui son cher cancer, qu'il n'a pas osé laisser à Bart et ses sbires. Le programme électoral de la NVA ne prévoit rien pour lui. Normal, son volet économique et social est strictement à l'usage du Nouveau Flamand : le surélecteur ! En gros : un homme, de constitution... robuste, qui n'a pas de temps à perdre avec des maladies exotiques qui ne sauraient toucher quelqu'un capable de prononcer correctement "schild en vriend".

België barst ! La Belgique est morte ! Ce que nous faisons nous mêmes, nous le faisons mieux ! Etc... etc… Le nationalisme flamand est un concept déterministe et nietzschéen : le ridicule ne me tue pas mais me rend plus fort… Ainsi parlait la NVA.

Il faut fuir. Il empoigne sa pelle. Sa fidèle pelle en bon acier wallon, forgée par les mains d'or des métallos carolorégiens, travaillant au rythme de Bernard Lavilliers. Mais ?... Qu'est-ce ? Trahison ! Là, sur le fer… En lettres minuscules, « made in Kâfiristân ». Tout fout le camp… Pleurant son pays perdu, le Wallon creuse sans se retourner, à travers friches industrielles et puits de mines désaffectés.

« Sois sage, ma douleur », console-t-il la tumeur palpitante qui lui ronge les entrailles. Piochant toujours plus profond son chemin vers l'exil intérieur, il se rappelle alors les mots d'un autre grand Anglais : l'eurodéputé serpillèrophobe britannique Nigel Farrage. « Belgium is a non country. » La Belgique n'est pas un pays, c'est un mirage, un label, un slogan commercial sur une affiche oubliée qui part en lambeaux.

On devrait toujours écouter les Britanniques…

Copyright Nihoul 2010

mardi 8 juin 2010

Dans la série une belle page... Une belle page !


30 pages terminées, crayonnés faits jusqu'à la page 40, album totalement mis en place. Ite missa est ou presque, donc...

En attendant, une petite hostie pour faire passer la fringale avant le banquet de communion ! Avec tonton Georges, tantine Félicité (dite 'Cité) et nonkel Wilfried (celui qui votait Vlaams Belang mais qui est devenu communiste ! Maintenant, il vote NVA...)


Ah oui, si vous connaissez un très très très bon dessinateur/trice qui dessine tellement bien les filles qu'il arrive à soulever sa propre table à dessin par la seul force de sa euh...pensée (cela ne concerne malheureusement pas les /trices, bien sûr. En cas d'excès d'enthousiasme mal contrôlé, elles se muniront de cuissardes de pêche en caoutchouc vert), faites-moi signe. Et s'il adore les années 50-60, ce serait bien aussi... et si vous êtes Maly Siri ou Jordi Bernet, ce serait encore mieux... Par contre, si vous êtes Norman Rockwell, je suis au regret de vous annoncer que vous êtes mort. Enfin, bon moi ce que j'en dis...